Atelier Voix Chantée


Date : 6 Juin 2000
Thème de la scéance : Mesures de l'efficience phonatoire en voix parlée et chantée
présenté par : Claire Pillot.

Etaient présents : Christophe d'Alessandro, Daniel Ambroise, Pascal Bezard, Michèle Castellengo, Boris Doval, Robert Expert, Nathalie Henrich, Fabrice Marandola, Caroline Marçot, Claire Pillot, Sophie Quattrocchi, Bernard Roubeau, Jacqueline Vaissière et Vu Ngoc Tuan.


MESURES DE L’EFFICIENCE PHONATOIRE EN VOIX PARLEE ET CHANTEE

Compte-rendu de la présentation
Claire PILLOT

PLAN
  1. OBJECTIFS

  2. MATERIEL ET METHODES

    1. Sujet
    2. Appareillage
    3. Protocole
    4. Paramètres obtenus


  3. RESULTATS


    1. Données descriptives de la pression sous-glottique en voix parlée et chantée
    2. Données descriptives du débit en voix parlée et chantée
    3. Données descriptives de l’intensité en voix parlée et chantée
    4. Données descriptives de l’efficience en voix parlée et chantée
    5. Variabilité intra individuelle des résultats obtenus en voix parlée et chantée (effet des différents jours d’enregistrement)
    6. Pression sous-glottique et fréquence fondamentale : données descriptives et corrélations
    7. Débit et fréquence fondamentale : données descriptives et corrélations
    8. Intensité et fréquence fondamentale : données descriptives et corrélations
    9. Efficience et fréquence fondamentale : données descriptives (Echelles linéaire et logarithmique) et corrélations
    10. Corrélation entre l’intensité et l’efficience pour les syllabes [pi] à fréquence constante : mesures en voix parlée et chantée à des intensités analogues.
    11. Autres corrélations en voix parlée et chantée (Intensité/pression sous-glottique ; pression sous-glottique/débit ; intensité/efficience ; intensité/débit)


  4. DISCUSSION ET LIMITES DE L’EXPERIENCE


  5. PERSPECTIVES


  6. BIBLIOGRAPHIE



COMPTE RENDU

  1. OBJECTIFS
  2. Cet ensemble d’expériences s’insère dans le contexte d’une thèse de phonétique portant sur l’efficience et l’efficacité vocale dans le chant lyrique. Ce qui est présenté ici est une première étape portant sur la mise au point d’un protocole expérimental pour déterminer des paramètres aérodynamiques dans des émissions vocales chantées. La méthodologie et les résultats obtenus ont fait l’objet d’une abondante discussion qui sera poursuivie dans l’atelier du 11 juillet prochain, et qui fera l’objet d’expériences complémentaires lors des prochains mois.

    Le larynx peut être assimilé à un transducteur d’énergie permettant de transformer de l’énergie aérodynamique en énergie acoustique. L’efficience phonatoire (rapport du travail acoustique sur le travail aérodynamique-voir plus loin) quantifie cette transformation. Au vu de la littérature, peu de mesures de l’efficience phonatoire ont été systématiquement effectuées dans une tâche chantée.

    1. Les expériences présentées ici s’inscrivent, en premier lieu, dans la mise au point d’un protocole expérimental pour déterminer des paramètres aérodynamiques dans des émissions vocales chantées (débit et pression sous-glottique).

    2. Deuxièmement, il s’agit de savoir si l’efficience phonatoire (Eg) est significativement différente d’une tâche parlée à une tâche chantée.

    3. Troisièmement, la mesure de ce paramètre est-elle justifiée et spécifique dans le chant lyrique ? Autrement dit : les chanteurs utilisent-ils réellement leur larynx d’une façon efficiente ?

    4. Quatrièmement, la variabilité de l’efficience, en regard de celle des paramètres qui la composent (Pression sous-glottique, débit moyen et intensité) n’est-elle pas trop importante en voix parlée et chantée ?

    5. Cinquièmement, l’efficience en chant varie-t-elle avec le fondamental pour une personne donnée, pour un type vocal donné, un mécanisme donné ?

  3. MATERIEL ET METHODES
  4. RESULTATS
  5. -  Les valeurs de tous les paramètres sont plus élevées en voix chantée qu’en voix parlée quel que soit le corpus.
    -  La dispersion des valeurs est plus grande en chant qu’en parole

    Tableau 1 : Moyennes globales minimale et maximale de chacun des paramètres

    paramètre

    Voix parlée

    Voix chantée

    Pression sous-glottique (cm H20)

    5,2-11,1

    16,2-24,8 (34)

    Intensité (dB)

    68,9-78,3

    78,8-89,9 (93,8)

    Débit (l/s)

    0,212-0,312

    0,231-0,470

    Efficience x 10-5 (ppm)

    15.8-31.2

    33.9-123.8

    Les nombres entre parenthèses renvoient aux items dont le fondamental varie (gammes, arpèges). Les autres chiffres concernent les syllabes [pi].

    1. Données descriptives de la pression sous-glottique en voix parlée et chantée
    2. Les valeurs augmentent régulièrement avec l’intensité dont l’effet est significatif.

      En ce qui concerne la voix parlée, les valeurs obtenues sont analogues à celles de Holmberg (1994) et Hans (1996) (locuteurs féminins).

      En ce qui concerne la voix chantée, l’effet de la voyelle est significatif sur les valeurs obtenues (La pression sous-glottique des syllabes [pa] est plus importante que celle des syllabes [pi] : z=-8.63 ; p<0,0001). Enfin, les valeurs augmentent avec la fréquence fondamentale (voir plus loin).

    3. Données descriptives du débit en voix parlée et chantée
    4. En ce qui concerne la voix parlée, les valeurs obtenues sont analogues à celles de Holmberg (1994) et Hans (1996) (locuteurs féminins) et augmentent significativement en fonction de l’intensité.

      En ce qui concerne la voix chantée, l’effet de la voyelle est significatif sur les valeurs obtenues (le débit des syllabes [pa] est plus important que celui des syllabes [pi] : z=-5.76 ; p<0,0001). De plus, il existe une différence significative des valeurs entre les calculs automatique et manuel (z=-16.19 ; p<0,0001) : les valeurs de débit sont sous-estimées par le calcul automatique. L’effet de l’intensité est significatif ([pi] versus [pi] faible : z=-8.08 ; p<0,0001) contrairement à celui du tempo ([pi] versus [pi] chanté plus vite : z=-0.8 ; p=0.42). Enfin, on peut se demander si la variabilité obtenue est due au vibrato.

    5. Données descriptives de l’intensité en voix parlée et chantée
    6. En ce qui concerne la voix parlée, les valeurs obtenues sont analogues à celles de Holmberg (1994) et Hans (1996) (locuteurs féminins) exceptée pour l’intensité faible où les valeurs de ces expériences sont supérieures à celles de la littérature. Elles augmentent significativement en fonction de l’intensité.

      En ce qui concerne la voix chantée, l’effet de la voyelle est significatif sur les valeurs obtenues (l’intensité des syllabes [pa] est plus importante que celle des syllabes [pi] : z=-3.51 ; p=0,0004). L’effet du tempo n’est pas significatif ([pi] versus [pi] chanté plus vite ). On note enfin que les valeurs d’intensité, ainsi que leur dispersion, sont plus importantes pour les gammes et arpèges que pour les syllabes [pi] à intensité constante.

    7. Données descriptives de l’efficience en voix parlée et chantée
    8. En ce qui concerne la voix parlée, les valeurs obtenues sont analogues à celles de Hans (1996) (locuteurs féminins).

      En ce qui concerne la voix chantée, le tempo ([pi] versus [pi] chanté plus vite : z=-2.43 ; p=0.015) et l’intensité ([pi] versus [pi] faible : z=-8.44 ; p<0,0001) ont un effet significatif sur les résultats obtenus.

    9. Variabilité intra individuelle des résultats obtenus en voix parlée et chantée (effet des différents jours d’enregistrement)
    10. a. Voix parlée

      Les paramètres varient significativement d’une mesure à l’autre d’après des tests ANOVA à mesures répétées (niveau de significativité : 95%), exceptée l’efficience. Ces résultats restent les mêmes si le niveau de significativité est moins sévère (sauf pour l’intensité à un seuil de 0,5%).

      La variabilité d’intensité est négligeable par rapport à celle des autres paramètres (notamment la pression sous-glottique et le débit).

      Cependant, les valeurs des différents paramètres aérodynamiques sont comparables à ceux mesurés chez 50 sujets féminins non chanteurs (Hans, 1996) : la comparaison a été utilisée en calculant le score Z d’après les travaux de Holmberg (1994). L’utilisation de cette analyse statistique permet de nuancer les scores des ANOVA à mesures répétées : en effet, d’après le calcul de ces scores z (Z=valeur observée-moyenne de la population / écart-type de la population), la variabilité des différents paramètres aérodynamiques est inférieure à deux écart-types, excepté pour la pression sous-glottique en intensité confortable, la pression sous-glottique et le débit moyen en intensité forte, la pression sous-glottique et l’efficience en intensité faible.

      b. Voix chantée

      Les paramètres varient significativement d’une mesure à l’autre d’après des tests ANOVA à mesures répétées (niveau de significativité : 95%), exceptée l’intensité pour les gammes avec [pi] et [pa] ainsi que les arpèges. Ces résultats restent les mêmes si le niveau de significativité est moins sévère.

      La variabilité d’intensité est négligeable par rapport à celle des autres paramètres (notamment la pression sous-glottique et le débit). On pourrait donc supposer qu’il existe un meilleur contrôle de l’intensité (le plus important) par rapport aux autres paramètres en chant. Ces hypothèses seraient à vérifier avec d’autres chanteurs expérimentés.

       

    11. Pression sous-glottique et fréquence fondamentale : données descriptives et corrélations
    12. La pression sous-glottique augmente régulièrement avec la fréquence fondamentale des gammes et arpèges, et l’on observe une dispersion analogue des données quel que soit le degré (fréquence fondamentale) de la gamme. On note cependant que les valeurs obtenues sont plus importantes pour la première note que la suivante, ce qui suppose l’existence d’un geste différent sur le début de l’item, pouvant être considéré comme un artéfact.

      Les corrélations entre le fondamental et la pression sous-glottique sont positives, surtout pour les gammes avec [pa] (rho=0.45 ; N=184 ; p<0,0001) et les arpèges (rho=0.38 ; p=0.007).

    13. Débit et fréquence fondamentale : données descriptives et corrélations
    14. Les corrélations entre le fondamental et le débit sont légèrement positives, surtout pour les gammes avec [pa] (rho=0.34 ; N=184 ; p<0,0001) et les arpèges (rho=0.46 ; p=0.001).

    15. Intensité et fréquence fondamentale : données descriptives et corrélations
    16. L’intensité croît avec la fréquence fondamentale et sa dispersion est faible, exceptée pour les syllabes [pa] à 440 Hz des gammes. On note en effet que cette intensité atteint son maximum à 440Hz pour les arpèges (émis avec la syllabe [pa]), et 494 Hz pour les gammes avec [pa] en raison de l’existence de phénomènes de résonance, de couplage avec le masque que l’on peut considérer comme un artéfact : cette facilité devrait dépendre du premier formant de la voyelle [a]. En effet, à 494 Hz, le deuxième harmonique de [a] est à 988 Hz et correspond au deuxième formant de cette voyelle. A 440 Hz, le deuxième harmonique de [a] est à 880 Hz et correspond au deuxième formant de cette voyelle.

      Les corrélations entre le fondamental et l’intensité sont très positives, surtout pour les gammes avec [pi] (rho=0.89 ; N=200 ; p<0,0001) et les arpèges (rho=0.85 ; p<0,0001 ; N=50).

       

    17. Efficience et fréquence fondamentale : données descriptives (Echelles linéaire et logarithmique) et corrélations
    18. L’efficience croît en fonction de la fréquence fondamentale, et, comme l’intensité, atteint son maximum à 440Hz pour les arpèges (émis avec la syllabe [pa]), et 494 Hz pour les gammes avec [pa] et [pi].

      Les corrélations entre le fondamental et l’efficience sont très positives, surtout pour les gammes avec [pi] (rho=0.78 ; N=200 ; p<0,0001) et les arpèges (rho=0.78 ; p<0,0001 ; N=50).

      EFFICIENCE ET FREQUENCE FONDAMENTALE : DONNEES SUR L’ENSEMBLE DES 5 MESURES (voix chantée) : échelle logarithmique

       
      Figure 1 : fréquence (Hz) des gammes et arpèges



      Figure 2 : fréquence (Hz) des gammes avec [pi]


       
      Figure 3 : fréquence (Hz) des gammes avec [pa]



      Figure 4 : Fréquence (Hz) des arpèges

    19. Corrélation entre l’intensité et l’efficience pour les syllabes [pi] à fréquence constante : mesures en voix parlée et chantée à des intensités analogues.
    20. Figure 5: Voix parlée à toutes les intensités (fo =220Hz) : rho=0,7 ; p<0,0001 (*) ; N=179

      Figure 6 : Voix chantée à intensité faible (fo=330Hz) : rho=0,91 ; p<0,0001 (*) ; N=29

      Les syllabes [pi] émises à 220 Hz en voix parlée à toutes les intensités, possèdent le même niveau sonore que celles à intensité faible pour le chant (330 Hz). Pour ces deux groupes de valeurs, les valeurs d’efficience sont analogues et sont semblablement corrélées au niveau sonore (corrélations très positives).

    21. Autres corrélations en voix parlée et chantée

    Elles sont données dans le tableau suivant :

    Corrélation

    Voix parlée

    Voix chantée

    Intensité / pression sous-glottique

    Rho=0.67 et r²=0.67 également

    Holmberg, 1994 : r²=0.69

    Rho=0.49 ([pi])

    Rho=0.29 (gammes et arpèges)

    Pression sous-glottique/débit

    Rho=0.14 (non significative)

    [pi] : rho=0.17

    Intensité/efficience

    Rho=0.7 et r²=0.71

    Holmberg, 1994 : r²=0.77

    [pi] : rho=0.61

    Intensité/débit

    Rho=0.47 ; p<0,0001

    Rho=0.29 (gammes et arpèges)

    Rho=0.47 ([pi])

  6. DISCUSSION ET LIMITES DE L’EXPERIENCE
  7. PERSPECTIVES
    1. Compléments de données en utilisant l’Airphone II

      • Mesures chez un autre sujet féminin chanteur ou d’autres catégories vocales 
      • Compléter le protocole en ajoutant des syllabes [pa] parlées (changement de voyelle) ; des gammes descendantes en voix chantée.
      • Vérifier le phénomène de résonance existant pour [a] 1° en réalisant les autres voyelles ([i, é, è, ou, o]). Voir également la longueur du masque ; 2° En réalisant la gamme avec [pa] sans le masque
      • Comparer les émissions en voix chantée seulement dans les 2 mécanismes

    2. Réaliser des mesures directes de pression sous-glottique

  8. BIBLIOGRAPHIE

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